Quand j'étais sur les rails toute la sainte journée, bis repetita






J'ai pas mal bourlingué sur le réseau ferroviaire ces derniers mois, aussi une petite mise à jour de ma carte s'imposait (la dernière datait de novembre 2010). Comme vous pouvez le constater, il y a plusieurs ajouts, de longueur et de nature très variables. Pour quelques-unes de ces "nouvelles" lignes, j'ai filmé quelques passages avec mon téléphone et je ferai un petit film "récapitulatif" d'ici peu, histoire de mettre quelques images sur les mots... Une "France vue du rail", en quelque sorte!


1) Béziers - Neussargues (Ligne des Causses)


Je vous ai déjà beaucoup parlé de cette ligne du Massif Central, notamment au travers d'un article qui lui était entièrement dédié ou presque. Je n'ai donc rien de spécial à rajouter, si ce n'est de répéter une nouvelle fois que c'est vraiment sympathique à faire!


2) Issoire - Clermont-Ferrand


J'avais déjà fait ce parcours de nuit, et à l'occasion de mon voyage sur les Causses, j'y suis passé de jour. Rien de bien particulier ici, on approche du centre névralgique de l'Auvergne en passant par des zones industrielles ou urbanisées qui n'ont donc que peu d'intérêt au niveau paysage...


3) Clermont-Ferrand - Moulins sur Allier


Pas de commentaires particuliers ici non plus, on traverse notamment de vastes étendues champêtres. Le temps n'était pas avec moi quand j'y suis passé, en plus...


4) Nevers - Chagny


Cette ligne permet de relier Dijon et Nevers. Je l'ai trouvée éminemment sympathique, notamment lorsqu'on se rapproche du Morvan. La campagne y est vallonée et très agréable à regarder, c'est boisé et visiblement peu peuplé (si l'on excepte les vaches ^^). La ligne est encore équipée de beaucoup de ses poteaux télégraphiques, ce qui lui confère un charme particulier. Malgré tout, on y circule plutôt vite! J'ai découvert la ligne sous un autre regard en suivant la 241P17 quelques jours après l'avoir parcourue en train: cela a confirmé mes impressions, les coins sont champêtres et plutôt mignons!


5) Montchanin - Paray le Monial


Toujours dans le même coin, cette ligne est elle aussi doté de ses poteaux télégraphiques. Elle a conservé ses rails en "barre normale", donc non soudés entre eux, aussi on a droit au "tac tac" caractéristique des trains d'autrefois (ah, on me dit qu'en fait c'est aussi caractéristique de pas mal de lignes actuelles, le réseau accusant un certain âge...). Comme je l'ai parcourue à bord d'un vieil autorail, ceux dont je vous avais parlé par ici et que j'ai d'ailleurs photographié sur ce parcours, l'impression de désuétude était vraiment au rendez-vous. Au niveau du paysage, c'est également très champêtre et peuplé de très nombreux bovidés ^^ Plutôt mignon dans l'ensemble, en tout cas.


6) Livron - Die


Depuis que j'y avais suivi l'X2403, la ligne du Diois et du col de Cabre m'attirait pas mal, avec ses montagnes et ses champs de lavande. C'est en me rendant à Pierrelatte depuis Dijon que j'ai eu l'occasion d'aller y faire un saut: afin de ne pas arriver trop en avance et de devoir attendre qu'on vienne me chercher, j'ai fait le crochet par Die. Ça se goupillait très bien, deux TER s'y croisant, je n'avais qu'à sauter de l'un dans l'autre et repartir en sens inverse. Bon, j'aurais pu rester coincé là-bas en cas de retard important, mais bon, j'avais tout bien vérifié au moment de monter dans le premier train. Il me manque une partie de la ligne, la plus impressionnante, mais j'ai déjà beaucoup apprécié le parcours Livron - Die. On s'enfonce dans la montagne dans de jolis paysages et l'on croise des villages qui ont l'air plutôt sympa. L'arrivée sur Die, avec une imposante barre montagneuse en toile de fond, fait qu'on se demande si le train peut effectivement continuer plus loin. Comme il s'avère qu'il le peut, grâce à des pirouettes dans le tracé de la voie, de viaducs et de tunnels, il ne me reste plus qu'à y retourner pour terminer la ligne!


7) Nantes - Cholet - Angers


Pour éviter de refaire une nième fois le trajet Nantes - Angers par Ancenis, j'ai un jour décidé de rentrer à Besançon en faisant le crochet par Cholet. Ce n'est pas forcément évident car la relation Nantes - Cholet n'est pas des plus fournies... J'ai malgré tout bien aimé ce trajet, dans une campagne alternant entre bois et champs. J'ai été surpris de constater en y arrivant que Cholet est en fait une ville relativement importante, avec 54000 habitants quand même (d'après Wikipédia). Du coup, la pauvreté de la relation Nantes - Cholet m'a d'avantage interpelé encore, d'autant qu'un tram-train vient juste d'être mis en place entre Nantes et Clisson (le 15 juin, avec un important retard d'ailleurs). Le contraste est saisissant entre les gares rénovées et celles qui viennent après Clisson, qui se révèlent parfois être de simples quais collés à des passages à niveau. La partie Cholet - Angers est bien mieux lotie, on y circule bien plus vite et je l'ai trouvée moins intéressante au niveau paysage, sauf peut-être la traversée de la Loire au moment de rejoindre la ligne principale.


8) Paris St Lazare - Caen


Après les avoir côtoyés tous les matins et tous les soirs pendant six mois l'an dernier, j'ai enfin pris place à bord d'un des Intercités à destination de la Normandie. J'avais déjà fait la partie de banlieue, qui va grosso-modo jusqu'à Mantes la Jolie. Évidemment, sauf à être amateurs de tags et de barres HLM, elle ne présente pas grand intérêt, même si c'est d'avantage boisé et moins désagréable que celle de Paris Nord. Ensuite, on alterne entre champs et sous-bois. Ce qui m'a frappé c'est que j'ai eu l'impression de ne traverser que très très peu de villes et villages. Ça faisait un peu "vide", sans être désagréable non plus. Autre chose: le nombre de piquets de clôtures s'avérant être d'anciennes traverses m'a surpris. Il y en a énormément! Le reste de ma balade normande, même loin des voies, a confirmé ce drôle de constat. Je ne sais pas à quoi c'est dû... Ce n'est pas la première fois que je croise des traverses dans les champs, mais là, c'est limite une majorité de clôtures qui sont faites à l'aide des ces bouts de bois ferroviaires! Pour terminer, l'arrivée sur Caen est ponctuée de nombreuses éoliennes.


9) St Malo - Rennes


La gare rénovée de St Malo est un peu inhabituelle: elle est dépourvue de hall, si l'on excepte une petite partie vitrée qui permet d'accéder à l'espace de vente. On passe des portes en verre et boum, on est sur les quais. Sur la ligne en elle même, je n'ai pas noté grand-chose, si ce n'est que c'était très vert. Vu qu'il faisait gris quand j'y suis passé, cela ne m'étonne guère ^^ Nous sommes en Bretagne :p


10) Rennes - Le Mans


Rien de spécial à dire, il faut dire que j'étais assez fatigué et que je somnolais à moitié. Malgré tout, je n'ai pas noté de choses particulièrement intéressantes ou de paysage qui valait franchement le détour.


11) Le Mans - Chartres - Paris Montparnasse


Là encore, je voulais éviter le trajet désormais "standard" via la LGV. J'ai donc décidé d'emprunter un TER entre Le Mans et Chartres, puis entre Chartres et Paris. Visiblement, les tarifs étant bien moindres qu'en TGV, je n'étais pas le seul à avoir eu cette idée. En partant du Mans, notre automotrice à deux niveaux était déjà quasiment pleine! Ensuite, ce TER ressemblait d'avantage à un RER, avec un arrêt toutes les 3 minutes ou presque, dans les nombreuses gares du parcours. Rien de bien folichon niveau paysage non plus, la campagne quoi. Pas désagréable non plus cela dit, avec de petits étangs et de grans arbres. Après Chartres, le train fait vraiment "banlieue": c'était certes un retour de grand week-end, mais le train était plein avec des gens debout (évidemment, les gens s'entassent tous aux passages souterrains dans les gares... Le contrôleur est passé, un peu désabusé, en disant qu'il y avait plein de place dans les deux voitures de queue). D'ailleurs, les rames utilisées sur certains de ces trains se rapprochent fortement de certains Transiliens. Il faut dire que Chartres n'est qu'à 1h de Paris via ces TER... Malgré ça, c'est très boisé et je dois bien reconnaître que c'est parfois plutôt mignon, sans vraiment me donner envie, la présence massive de Paris se faisant quand même sentir. Les Yvelines ne semblent pas être la pire des banlieues parisiennes.


12) Chartres - Courtalain-St Pellerin


J'avais aussi décidé de passer par la ligne classique pour aller faire la ligne Chartres - Courtalain. Les horaires avaient le bon goût de bien se goupiller pour que je puisse faire l'aller-retour sans arriver trop trop tard à Besançon. Évidemment, Beauce oblige, il y a des champs partout et le relief n'est pas franchement marqué. Malgré cela, j'ai bien aimé ce petit bout de ligne, qui permettait jadis de ralier Saintes. Ici aussi, les "tac tac" sont au rendez-vous, même si finalement on avance à une vitesse plus que raisonnable. Malgré son nom un peu spécial, le village de Brou a l'air boisé et relativement mignon. On arrive finalement dans la gare de Courtalain-St Pellerin, qui semble perdue au milieu de rien. En sortant de la gare, il y a une large route bordée d'arbre qui se dirige vers le village, mais c'est très calme... Vu le faible nombre d'habitants, 600 pour Courtalain et 320 pour St Pélerin (L'orthographe diffère sur la gare, je ne sais pas pourquoi), ce n'est guère étonnant. Je pense que l'arrêt a été maintenu en grande partie grâce à la LGV toute proche: un raccordement permet aux engins de travaux garés à Courtalain de s'y rendre. Malgré tout, si j'étais seul à continuer jusqu'au bout à l'aller, environ cinq passagers m'ont rejoint au retour et le train, constitué de deux autorails, était ensuite très bien rempli après Brou (plus d'une place sur deux occupée dans celui où j'étais). Je pense que la fréquence correcte et la proximité de Chartres puis Paris y est pour quelque-chose, d'autant que ce n'était pas non plus un train de pleine heure de pointe. Cela fait plaisir de voir que le train est utile à de nombreux voyageurs, même en dehors des grands axes!


13) Narbonne - Perpignan


Parcours un peu atypique que celui-là... Je ne suis pas fan, loin de là, des paysages visibles depuis le train de cette partie de la côte méditerranéenne (je trouve que c'est plein d'usines et tout tagué, sans parler de l'aspect usine à touristes). Mais il y a quand même des choses sympa après Narbonne, notamment avant Port la Nouvelle. En effet, la voie traverse l'eau sur une très mince bande de terre (large comme la plate-forme, en fait) et si l'on regarde par la fenêtre on a du coup un peu l'impression d'être dans un bateau, les mouvements en moins. C'est assez original et le coin est très prisé des photographes ferroviaires. On voit aussi un joli château à Salses et les Pyrénées se profilent en guise d'arrière plan.


14) Perpignan - Villefranche-Vernet les Bains


Beaucoup de vergers et les contreforts des Pyrénées caractérisent cette ligne une fois que l'on est sorti de la zone industrielle de Perpignan. On longe aussi un lac de barrage, et c'est donc plutôt sympathique. Ça et là, des drapeaux catalans flottent sur les bâtiments. On ne comprend rien aux noms des villages prononcés par la contrôleuse, ou disons qu'on ne les écrirait pas forcément comme on les entend. ^^ D'ailleurs, certaines gares font peine à voir, complètement décrépies, presque sans quai, on se demande si des trains s'arrêtent encore. Et pourtant, des gens sont descendus! Sinon, il est intéressant de savoir que la ligne a été utilisée par la Compagnie du Midi pour faire des essais d'électrification. D'ailleurs, elle est restée longtemps après la disparition de la compagnie électrifiée en 12 kV 16 Hz 2/3, alors que le reste du réseau français était électrifié en 1,5kV continu ou 25kV alternatif (sauf exceptions, du style voies métriques). On peut encore voir les traces de cette particularité en gare d'Ille Sur Têt, connue pour ses poteaux caténaires particuliers (voir par ici).


15) Villefranche-Vernet les Bains - Latour de Carol-Enveitg


La simple évocation du nom de ces deux gares suffit à faire apparaître dans l'esprit des amateurs de ferroviaire une petite lueur... de couleur jaune vif. Et oui, nous sommes ici sur la ligne du célèbre Train Jaune! Voilà un moment qu'elle me tentait, j'avais d'ailleurs écrit un petit article la décrivant il y a quelques temps déjà. Et bien ma foi, le moins que l'on puisse dire, c'est que le Canari tient ses promesses. Quelle ligne extraordinaire! Accolée aux parois d'une étroite vallée puis serpentant sur le haut plateau de la Cerdagne, elle offre au voyageur des paysages éblouissants. Vous vous doutez bien que je vous prépare un post sur ce TER vraiment pas comme les autres, aussi je n'en dirai pas d'avantage ici. Mais comme je ne sais pas trop le temps que ça va me prendre, j'ajouterai quand même ceci: si vous en avez l'occasion, allez faire un tour de ce coté des Pyrénées, cela vaut plus que largement le détour. Et prenez-y en train, bien entendu ^^


Pour les plus curieux, un PDF de meilleure résolution que l'image ci-dessus est disponible par ici.


Voilà pour ce résumé finalement assez long de mes dernières pérégrinations sur le "réseau ferré national". Comme je le disais, j'essayerai de poster une petite vidéo pour illustrer tout ça d'ici pas trop longtemps :)

Commentaires

mca a dit…
Petite question à deux sous : c'est quoi les gros pointillés noirs sur la carte ???
A. a dit…
Ah oui j'ai oublié la légende: ce sont les lignes que je n'ai parcouru que la nuit. À refaire, donc!

D'ailleurs je viens de me rendre compte que j'ai fait Dijon - Bourg en Bresse de jour ces dernières semaines. Bon, ben faut que je mette de nouveau à jour la carte!
Christophe a dit…
Ouais bon j'abdique...
Ta carte est plus fournie que la mienne ^^

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