Mécanique



Bon, ce soir j'avais envie de poster quelque-chose en rapport avec le ferroviaire. Mais comme je vous ai aussi promis les châteaux danois, j'ai fait un mix entre les deux avec cette image prise au Musée des Chemins de Fer Danois d'Odense. Eh oui, même pendant mes vacances, les trains ne sont jamais bien loin.
En l'occurrence, c'est par hasard en arrivant à l'hôtel qu'un dépliant avait attiré mon regard. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que le musée danois consacré à mon moyen de transport favori avait non seulement la bonne idée de se trouver dans la ville où nous avions décidé de faire étape, mais qu'en plus il était vraiment tout proche. Ni une, ni deux, j'informe mes compagnons de voyages que j'irai y faire un tour. J'ai bien fait, c'était un petit musée sympathique avec son lot de machines à vapeur, de voitures prestigieuses (dont une magnifique voiture de la CIWL, Compagnie Internationale des Wagons-Lits évoquant le Nord Express Paris-Copenhague -toute une époque!) et de curiosités ferroviaires diverses et variées. La petite exposition retraçant l'épopée de la CIWL m'a bien plu, car ces trains européens et internationaux ont le don de me faire rêver. Dire qu'à une époque, on pouvoit voir "København" ou Istanbul sur les tableaux de départ des gares parisiennes... Évidemment, il reste encore des trains internationaux en Europe, ne serait-ce que Thalys vers les Pays-Bas ou Eurostar vers le Royaume Uni pour ne parler que de la grande vitesse. D'ailleurs, les trains au long parcours reviennent un peu à la mode puisque les RZD (Chemins de Fer Russes) offrent la possibilité de faire Nice - Moscou et que le Paris - Moscou a fait son grand retour il y a peu en tant que "vrai train", et non plus une simple voiture rattachée à d'autres convois. Paris - Beijing avec une seule correspondance, c'est pas magique ça? Les aéroports n'ont qu'à bien se tenir :) Bref, ces parcours au long cours, associés à la magie des belles voitures de la CIWL et aux noms mythiques comme l'Étoile du Nord (Paris - Amsterdam), la Flèche d'Or (Paris - Londres) ou l'inévitable Orient Express (Paris - tout un tas de lieux plus ou moins lointains), ont un pouvoir évocateur que j'apprécie particulièrement.
Pour en revenir à Odense, si vous passez au Danemark, vous ne pourrez pas manquer de remarquer que la quasi-totalité des maisons est munie d'un mat avec un petit drapeau danois flottant fièrement au vent. Eh bien les locomotives à vapeur danoises ne font pas exception à la règle patriotique puisque les bases de leurs cheminées étaient peintes aux couleurs du pays! J'ai trouvé ça assez rigolo, les couleurs vives étant en général peu présentes sur ce genre de machine. Je me suis demandé ce que ça aurait donné si on s'était amusé à peinturlurer les nôtres en bleu blanc rouge :) 
Le musée avait également un grand espace pour les enfants, avec des ordinateurs munis de différents simulateurs, des Duplo (normal, nous sommes au pays des Lego), des jouets... J'ai trouvé que c'était une bonne idée et il m'a semblé que les enfants tenaient une grande place au Danemark, avec beaucoup d'équipements prévus pour eux.
De mon côté, voir tout plein de belles choses ferroviaires me suffisait pour être ravi comme tout. J'ai particulièrement apprécié le fait que l'on puise monter dans beaucoup des machines exposées, ce qui permet de se rendre compte de l'incroyable complexité des postes de conduite des locos vapeurs, avec leurs manomètres et tuyaux à foison. Les férus de mécanique ne sont pas en reste puisqu'ils pouvaient profiter des embiellages raffinés de ces engins, qui m'impressionnent toujours autant. L'illustration montre les détails d'une locomotive de la série E. Ces locos, à l'origine suédoises, ont dû êtres complètement remaniées par les chemins de fer danois (DSB) pour les adapter à la conduite à droite, en vigueur dans le pays.
Plus généralement, j'ai été assez impressionné par ce que j'ai vu des DSB et des compagnies régionales danoises (j'ai testé les Lokalbanen). Même sur de petites lignes régionales, le cadencement est parfait, avec des trains toutes les 20 ou 40 minutes, par exemple. Comme en Suisse, les fiches horaires sont impeccables, sans aucune exception ou presque. C'est assez impressionnant. Bien qu'il ne soit en rien comparable au RER parisien en terme de saturation du réseau ou de densité de population, l'équivalent de Copenhague, le S-Tog, est nickel-chrome. Les rames sont neuves et l'aménagement intérieur fort sympathique. Il y a même le Wifi gratuit! On ne peut par contre pas en dire autant de leur système de tarification, absolument incompréhensible, avec un nombre hallucinant de zones dont le découpage m'a laissé perplexe: jugez plutôt en cliquant par ici. Pourquoi diable la zone 6 se trouve-t-elle entre la zone 68 et 35? Heureusement, les distributeurs de billets sont multilingues (en français s'il vous plaît!) et en sélectionnant sa station d'arrivée, la machine calcule elle-même le tarif. La gare centrale de Copenhague est d'ailleurs plutôt sympathique, plutôt de l'intérieur, avec un grand hall et une jolie marquise. J'aime bien l'identité visuelle des DSB, dont le logo représente une roue munie d'une aile (très) stylisés. Au départ, il était d'avantage figuratif et la roue était surmontée d'une couronne (voir ici), avant de s'épurer avec le temps (voir par là pour l'actuel). Les couleurs représentant les différentes lignes du S-Tog sont très vives et c'est vraiment agréable à l'œil.
Bref, il y aurait encore beaucoup à dire sur l'ensemble de ces sujets, mais je pense qu'il est temps de s'arrêter pour ne pas vous perdre quelque-part sur les rails :) Ça part un peu dans tous les sens! Dans tous les cas, à bientôt j'espère pour de nouvelles photos danoises.

Commentaires

Noëmie a dit…
J'ai tout lu !
Et me suis pas perdue :)

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