(Super)Pointes
[edit - 16/02/11] Après avoir montré deux trois images à quelqu'un qui s'y connait, mes doutes ont été confirmés: l'export jpg d'Aperture est vraiment mauvais. Ou alors, il y a quelque-chose que je ne sais pas faire... Toujours est-il que je ne vais pas retourner à mon ancienne organisation avec Photoshop, relativement fastidieuse, mais que pour exporter les photos je passerai par ce dernier. J'ai donc mis à jour les photos de l'article en les traitant une nouvelle fois, car certaines me paraissaient un peu trop jaunes en y jetant un nouveau coup d'œil. Et j'ai bien entendu exporté tout ça comme il faut avec CS5. Le résultat est sans appel! Vous pouvez comparer le résultat ici: Jpg Aperture direct ou TIFF Aperture exporté en jpg via Toshop. J'ai diminué le contraste, mais le niveau de détail est meilleur via Photoshop, on le voit très bien sur le logo SNCF.
Bon bon bon. Ça fera deux articles ferroviaires d'affilée mais c'est pas grave, le train était un peu délaissé derrière la Chine ces derniers temps. Avec la série d'aujourd'hui, je compte bien réparer cet affront fait à mon moyen de transport préféré. Peut-être au grand désespoir de mes lectrices et lecteurs, pour qui les engins sur rail ne sont pas forcément plus que... des engins sur rail.
Toujours est-il que ce week-end, je retrouvais des amis et d'autres passionnés pour les fameuses pointes hivernales dans les Alpes. À l'occasion des vacances de février, de nombreux trains supplémentaires sont mis en place par la SNCF et d'autres compagnies pour permettre aux skieurs de rejoindre les pentes enneigées des vallées alpines. Certains week-end, il y a beaucoup de circulations spéciales, notamment lors des départs ou retours des différentes zones. Il y a deux ans, j'étais allé en Savoie pour ces fameuses "super pointes". Seulement, si le volume des circulation est impressionnant, la Tarentaise et la Maurienne ne voient pratiquement plus que passer des TGV et quelques TER, assurés par des matériels pas franchement palpitant. Des TGV, on en verra encore pendant longtemps, de même que les automotrices régionales modernes, c'est pourquoi j'ai décidé de me tourner cette année vers le Briançonnais. Si la "plus haute ville de France" n'a ni le droit au TGV, ni aux vitesses qui vont avec, elle accueille encore plusieurs Lunéa. Or, connaissant l'amour de la SNCF pour cette catégorie de trains, il y a fort à parier que cela ne sera pas éternel. Sans compter que les locomotives qui les tractent sur cette ligne ne sont plus de la première jeunesse. Bref, vous l'aurez compris, les pointes dans les Hautes Alpes, c'est l'occasion de voir des compositions de 14 voitures sur une ligne qui n'en a pas tellement l'habitude. En voiture!
Samedi matin, je me suis levé à 4h pour pouvoir être à temps autour de Veynes et pouvoir profiter des premiers rayons du soleil. En attendant, nous prenons quelques infos sur les retards auprès des agents et en profitons pour cliquer notre premier Lunéa de la journée, sous l'éclairage immonde de Veynes-Dévoluy. La photo est donc moche, mais ce n'est pas tous les jours que je photographie de tels trains! (Note: nous avions l'autorisation des agents pour nous rendre sur ce quai, normalement fermé)
Deux heures plus tard, alors que le soleil devrait déjà être levé et que nous avons rejoint d'autres photographes, je commence à avoir sacrément peur pour la météo. Comme vous pouvez le voir, un voile nuageux cachait toute la lumière... Du coup, mes compagnons ont décidé de faire une petite vidéo, ce qui explique que le coin n'est pas génial pour la photo. En plus, il a fallu qu'un TER croise au même moment et cache le Lunéa! Nous sommes ici en gare de La Freissinouse, qui ne sert qu'aux croisements et dont nous avions également prévenu l'agent circulation de notre présence.
Heureusement, les nuages se sont vite dissipés. Grâce aux arrêts et aux faibles vitesses limites de la ligne, nous avons rattrapé le Lunéa, qui est vu ici un peu après Savines le Lac. Bon, on est arrivé juste au moment où il passait, ce qui explique ce cadrage improvisé "à l'arrache"...
Nous voilà maintenant tout près du viaduc de Bramafan. Nous attendons le retour en "W" (Vide Voyageur) d'une des rames de nuit, car il faut qu'elles retournent à Paris pour assurer d'autres trains. Mais avant passera ce TER régulier à destination de Romans - Bourg de Péage. À l'occasion des pointes, sa composition a été renforcée et ce sont pas moins de trois autorails qui passent devant nos yeux.
Un peu moins d'une demi-heure après, voici donc notre rame vide qui serpente dans les courbes et contre-courbes de la voie. Comme vous pouvez le voir, il n'y a pas tant de neige que ça sur les hauteurs... Je me demande où vont skier les vacanciers!
Le TER Marseille - Briançon qui suivra dans le sens inverse vingts minutes plus tard est quant à lui constitué du strict minimum: un X 72500 PACA, trappes d'attelage ouvertes... C'est moche comme ça, heureusement que dans d'autres régions elles sont encore intactes!
Le dernier train de nuit pour Briançon accuse un certain retard, comme la plupart de ses compères. Le site du viaduc de Bramafan permet d'apprécier toute la longueur d'une telle rame. Des compositions de 14 caisses qui ne sont plus si fréquentes que ça en France... Vous remarquerez que ce sont deux locomotives en livrée Fret qui emmènent le train vers sa destination.
Il est maintenant 13h30 passées et les trains de nuit ne sont plus d'actualité. Cependant, en ce samedi de pointe, les rames tractées n'ont pas dit leur dernier mot. Un train supplémentaire est engagé entre Valence et Briançon, pour le plus grand bonheur des photographes. Nous sommes ici peu après Aspres sur Buëch et les deux braves BB 67400 en livrée Multiservices tractent leurs 13 voitures sans trop de difficultés. Cadrage un peu serré en raison de l'impressionnante densité de photographes présents sur le site ^^ Même le mécano a sorti l'appareil!
Même si l'éclairage n'est pas optimal, les arrêts prolongés du train nous permettent de le retrouver après Gap, près du Grand Larra.
C'en est fini des longues rames tractées exploitables en ce samedi ensoleillé. Nous photographions quand même cette triplette d'XTER engagée sur un TER Romans-Bourg de Péage - Briançon. J'aime bien ces autorails, mais quand ils sont complets, avec leurs trappes fermées! En PACA, on dirait qu'ils ont une bouche béante...
Sous la lumière déclinante du soleil, la dernière photo de la journée sera consacrée au mouvement de sens contraire, 1h15 plus tard.
Après une (trop courte) nuit de sommeil, nous nous mettons en place pour les Lunéa du dimanche. Cette fois, le soleil ne joue pas à cache-cache avec les nuages. Même si ce dernier tourne un peu trop pour éclairer la rame, qui passe en retard, nous décidons de rester à La Freissinouse. J'ai lamentablement raté la mise au point sur la photo sur laquelle le train était bien placé, j'ai donc recadré celle que vous voyez pour que le train n'y soit pas au format timbre-poste. Ceci explique ce cadrage un peu curieux...
Pour le train suivant, nous nous rendons à la bifurcation du Poteau Saint Luc. Là encore, j'ai fait n'importe quoi avec la mise au point sur la photo qui aurait été parfaite. Je m'en veux beaucoup car le coin est vraiment super... Finalement, c'est donc encore un recadrage louche que je vous propose, avec la rame coupée. Dommage!
Heureusement, après ces deux premiers échecs, je me ratrappe sur la photo suivante. Je décide d'adopter un cadrage un peu différent de mes compères et, pour une fois, je ne me plante pas en calant la machine de tête bien entre les buissons. La longueur de la rame permet de sentir un peu le profil accidenté de la ligne. Ça fait bien plaisir de voir passer de longs trains comme ça, ici pas moins de 15 voitures, à l'heure où les rames tractées ne sont plus à la mode...
Un peu mieux réveillé peut-être, j'évite de commettre la même erreur de mise au point lorsque nous rattrapons le train après Gap. Une belle rame de nuit dans les montages, deux locomotives relativement propres, et le tout au soleil: que demander de mieux!
Comme, vous vous en doutez, ce train est également en retard et qu'il doit croiser d'autres convois, nous pouvons le rattraper une dernière fois avant Briançon. La ligne est encaissée et ne permet pas de trouver le coin idéal, bien exposé et permettant de voir tout le train. On se rattrape comme on peut avec les montagnes en arrière-plan!
Et voilà, les trains de nuit, c'est fini pour cette matinée! Néanmoins, il reste encore au moins un train qui sort un peu de l'ordinaire. Comme le week-end précédent, une RRR (Rame Réversible Régionale) et sa BB 67300 sont engagées sur la ligne. Cette série de locomotive va plus que probablement rejoindre la casse d'ici très peu de temps, aussi est-il important de les immortaliser tant qu'elles roulent encore. Non loin de la gare de Montdauphin - Guillestre, dans un coin improvisé, je clique donc ce W pour Gap. En effet, si la rame dort à Briançon, elle n'assure qu'un TER Gap - Grenoble et est donc rapatriée à vide entre les deux villes. Là-encore j'ai fait un peu n'importe quoi en cliquant trop tôt, d'où ce cadrage serré.
Comme la rame ne repartait pas tout de suite de Gap, nous sommes allés l'attendre après Veynes après avoir été voir la rame de nuit stationnée en gare. En effet, une des locomotives engagées sur un Briançon - Paris Austerlitz du samedi soir est tombée en panne peu après Gap et a demandé le secours. Ce sont les locos d'un W (Vide Voyageur, sans passager) qui sont allées prêter main forte. Une des rames est alors restée à Veynes, bien loin de son terminus parisien!
Tous les trains "spéciaux" étant désormais passés, il ne reste pas grand-chose à faire. D'autant que les nuages sont revenus et nous cachent toute la lumière. Je vous présente quand même ce petit TER Grenoble - Gap, vu un peu avant Aspres sur Buëch, car son mécano nous a fait un petit coucou et que j'aime bien cette livrée. :) Ensuite, retour à la maison, après un week-end bien chargé qui m'a paru durer une semaine!
Voilà pour cette série! Je suis un peu mécontent de mes échecs dus à des erreurs stupides de ma part, mais comme j'ai également ramené quelques photos qui me plaisent, je suis plutôt content du résultat. Et puis c'est quand même vraiment sympa de se retrouver entre passionnés, faisant marcher "Radio Ballast" à tout bout de champ pour savoir où est qui et s'il a vu passer tel ou tel rame. Sans compter qu'on voit des compositions vraiment intéressantes, dans des paysages magnifiques, et que l'on rencontre des gens sympathiques. En bref, l'ambiance des pointes, c'est vraiment quelque-chose!
Merci aux agents SNCF qui nous ont renseignés, merci à Christian pour le transport et à Silvio pour les chamallows (sans oublier le bonheur ^^) et coucou à tous les photographes présents ce jour-là, notamment ceux que je connais de PdT.net :)
Commentaires
1- Contrairement à toi, j'aime beaucoup la première photo dans la gare de nuit avec ses couleurs jaune bleu, rose, noir...
2-Je suis d'accord avec toi, un train sans "nez" c'est moche !!!
3-Les trains dans un décor de montagnes... c'est vraiment pas mal du tout !
Merci, ça me donne envi de faire Grenoble Gap en train un jour d'hiver et par beau temps.
Pour la première photo, je ne suis définitivement pas convaincu ^^ Il y a de bien meilleures conditions d'éclairage pour des poses nocturnes en gare. Mais bon, comme je le disais dans l'article, ce n'est pas tous les jours que je peux faire ce genre de photos et le mécano n'avait pas tiré complètement au bout du quai ce qui nous a permis de faire ce cliché.
Pour les XTER trappes ouvertes, je crois que tout le monde est d'accord sur l'aspect peu esthétique de la chose...
Quant à la montagne et les trains, effectivement, ils s'accordent à merveille! Il est sacrément dommage que les Pyrénées aient perdu une bonne partie de leurs antennes... Les photos y auraient été fantastiques!
Je suis content que cela donne envie d'aller se balader sur cette ligne, qui est vraiment chouette, notamment dans le Trièves vers Clelles-Mens!
surtout clelles, c'est assez magnifiue
Seul reproche : on devrait virer le E de "TER"
Mais je suis entièrement d'accord, le Trièves, en Isère donc, donne sacrément envie de s'arrêter. C'est ma partie préférée de la ligne également.
Quant au E de TER, c'est vrai que parfois, il n'est pas totalement mérité...