Dragon d'Asie


Vendredi, je parlais de voyages. Pour complèter un peu, quoi de mieux qu'un nouvel article avec quelques photos chinoises? Cette fois, la "vraie" Chine se termine, mais j'allais découvrir encore beaucoup de choses...


Je termine quand même la Chine "continentale" avec quelques vues prises à Fuli (福利 si je ne m'abuse). C'est le fameux endroits où j'ai trouvé de jolis éventails et vers lequel je ne serais jamais allé sans mes compagnons italiens. En plus de ça, le paysage était plutôt sympathique, avec toujours ces pics fantomatiques en toile de fond. En bas à gauche, vous pouvez voir un buffle d'eau. Il y en avait pas mal dans le coin, notamment dans les champs.


Nous étions ici très loin de la modernité impeccable de Shanghai. Tout était un peu décrépi et on voyait bien que nous étions à l'écart des circuits touristiques majeurs. Malgré tout, une vieille madame très souriante nous a quand même délivré un ticket pour visiter le "Fuli old-town secene travelling" comme mentionné sur ce dernier (je pense qu'il y a un e en trop quelque-part ^^). Si je me souviens bien, on a payé 3 yuans, soit grosso-modo 30 centimes... Il s'agissait surtout de pouvoir accéder au bord de la rivière et nous étions quasiment seuls.


L'une des dernières photos prises dans le Guangxi... Le soir-même, je me dirigeais vers la gare de Guilin pour prendre le train de nuit à destination de Guangzhou (广州, Canton en français). Quand j'avais demandé à l'hôtel de me réserver une place, la réceptionniste m'a dit que je pouvais prendre le bus, que c'était moins cher et qu'il y en avait d'avantage. Mais je voulais vraiment prendre le train, étonnant venant de ma part, non? J'ai essayé d'expliquer que je préférais le train en chinois, ce qui a beaucoup fait rire tout le monde. Je crois que je ne saurais jamais si c'était parce que j'ai mal dit ou que préférer le rail à la route est si curieux que ça :) Toujours est-il que j'ai quand même obtenu mon billet, en couchettes molles. Après les sièges durs du Beijing - Shanghai, je voulais voir ce qu'offrait la classe supérieure chinoise (et accessoirement me reposer un peu pendant le trajet). La salle d'attente de la gare était noire de monde et j'étais le seul "laowai" (étranger). Des étudiants qui se rendaient également à Guangzhou ont entamé la discussion: c'était fort sympathique et j'ai regretté d'avoir pris une place en classe molle, j'aurais bien aimé voyager avec eux en... sièges durs. Ça faisait un peu bizarre de se dire que par rapport à mon budget, cette place ne représentait pas grand-chose, alors qu'elle était inabordable pour la grande majorité des voyageurs qui m'entouraient. Mon compartiment était très confortable, je le partageais avec une famille chinoise: un petit garçon, sa mère et ses grands-parents. C'est l'un des moments où j'ai le plus regretté de ne pas pouvoir vraiment parler chinois. Le train partait relativement tôt et je regardais quelque-chose sur mon ordi quand le petit garçon est monté me voir. C'était marrant ^^ Je lui ai mis un dessin animé, et bien qu'il n'aie pas dû comprendre grand-chose, il n'avait visiblement plus trop envie d'aller se coucher. Sa mère avait peur qu'il me dérange, ce qui n'était pas du tout le cas... Autant que je me souvienne, la grand-mère m'a également donné une sorte de concombre qui était vraiment pas mauvais. En fait, j'ai l'impression que tout le monde se parle d'avantage dans les trains chinois que dans nos TER et autres TGV. Après une bonne nuit de sommeil, je suis arrivé à Guangzhou où j'ai eu la chance de retomber sur les étudiants rencontrés la veille. Heureusement, d'ailleurs, car il était encore tôt et l'entrée du métro de la gare était fermée. En fait, il fallait aller plus loin pour trouver une bouche de métro accessible. L'un des sympathiques chinois s'y rendant aussi, il m'a accompagné en me donnant les directions à suivre pour me rendre dans l'autre gare de la ville... J'ai gagné pas mal de temps! Ces rencontres que l'on fait en voyageant, même courtes, sont vraiment très agréables, c'est sans conteste l'un des meilleurs aspects du voyage je trouve. Une fois arrivé à la gare Est, j'achetais mon billet, passais la douane (au revoir, la Chine!) et embarquais dans le T801. Prochain arrêt: Hong Kong!


Voilà qui changeait grandement de Fuli et ses paysages verdoyants. Hong Kong (香港, "xiang gang" en mandarin, "heung gong" en cantonais, la langue utilisée couramment par les habitants), métropole grouillant de vie, curieux mélange entre l'Asie et l'occident, s'offrait à mon regard. Mon hôtel était situé sur l'île de Hong Kong, tout près de Causeway Bay, un quartier très animé. D'ailleurs j'ai eu un petit moment de stress quand j'ai voulu payer et que la machine refusait désespérément de lire ma carte. Heureusement, bien que pas très aimable, le gérant m'a dit que ce n'était pas grave et que je pourrai payer plus tard. Je suis donc allé me balader à la recherche d'une banque pour échanger quelques euros que je gardais "au cas où". Ça coûte moins cher que de le faire dans les aéroports ou les innombrables bureaux de change qui parsèment les rues de l'ancienne colonie. Et de toute façon, je trouvais ça plus sûr.
Les enseignes lumineuses des quartiers commerçants de Hong Kong sont tellement nombreuses que je pense qu'on en verrait pas grande différence si on éteignait les lampadaires. Dans certaines rues, elles font toute la longueur de la chaussée et semblent s'entremêler dans un joyeux chaos coloré. 


Hong Kong, c'est en fait une partie continentale à laquelle s'ajoute de nombreuses îles. Hong Kong est d'ailleurs le nom de l'île "principale", où était situé le cœur de la colonie britannique. Elle est séparée de Kowloon (neuf dragons en cantonais, au sud de la partie continentale) par la célèbre Victoria Harbour. De cette géographie particulière sont nés les fameux Star Ferries: le premier tunnel routier n'a été ouvert qu'au début des années 70. Le métro traverse désormais aussi la baie, mais ça n'empêche pas les ferries de continuer leur incessant ballet; notamment entre Central et Tsim Sha Tsui (j'adore ce nom, même si je ne suis pas convaincu de le prononcer comme il faut ^^). Bien sûr, leur fréquentation a diminué et le déplacement des embarcadères de l'île de Hong Kong n'a pas arrangé les choses. Malgré tout, je ne sais pas trop pourquoi, j'ai énormément aimé ces bateaux. Déjà, j'aime bien leur forme, je la trouve originale. Et puis c'est vraiment sympathique de traverser la baie comme ça: pour sûr, on a une meilleure vue que depuis le métro - mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, le métro de Hong Kong est juste une petite merveille d'efficacité aussi. La traversée prend environ 9 minutes. Mais aux heures de pointe, il y a un ferry toutes les 6 minutes! Autant dire que l'on attend pas beaucoup avant d'embarquer. Bref, en fait, j'ai eu un coup de cœur pour ce service. Difficile d'expliquer pourquoi...


Une vue que j'aime bien même si elle n'apporte pas grand-chose. Il s'agit des passerelles qui permettent d'embarquer. On peut utiliser les Star Ferries avec son "Octopus Card", une carte à puce qu'on recharge avec la somme qui nous convient (il n'y a pas d'abonnement au mois ou à l'année, il me semble). En fait, on peut payer beaucoup de choses avec cette carte: même MacDo les accepte! Pratique et efficace. J'espère que la mienne aura l'occasion de resservir, j'ai bien aimé Hong Kong, sans que je ne sache trop expliquer pourquoi non plus. Elle n'a pas le même cachet historique que Beijing et c'est pleiiiiin de monde, mais ça m'a plu quand même. Évidemment, je pense que si j'y habitais, je ne dirais pas la même chose: paradoxe habituel du touriste.


Par moment, on se demande comment font tous les bateaux qui transitent par la baie pour ne pas se rentrer dedans. Il y en a de toutes les formes, de toutes les tailles et... dans tous les sens ou presque. Je vous montrerai d'autres photos où ce que je raconte est plus flagrant que sur celle-ci.


























On termine ce premier aperçu de Hong Kong avec l'un des Star Ferries, le Meridian Star. D'après Wikipédia, il date de 1958. D'ailleurs il me semble que tous les bateaux de ce type utilisés par la compagnie Star Ferry ont un nom qui se termine par "Star". Le navire ne se retourne pas quand il arrive à quai: il y a deux hélices et deux cabines et il repart directement sans manœuvres. Il y a aussi deux ponts: on aperçoit les portes d'accès au centre. On choisit au moment d'embarquer sur lequel on veut prendre place, les tarifs sont légèrement différents et on ne peut pas passer de l'un à l'autre en cours de route.

Ainsi se termine cet article quelque-peu maritime. J'espère que cet avant-goût vous donnera envie de découvrir d'avantage Hong Kong, les prochains articles présenteront d'autres aspects de cet étonnant "dragon d'Asie"...

Pour en savoir plus...

- L'article anglais de Wikipédia concernant Hong Kong, qui n'est pas mal
- Le très bon site de l'office de tourisme de Hong Kong, et en français s'il vous plait!

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