µ-ENSMM



Un petit article sur l'ENSMM, pour changer un peu!
Bon, comme je ne suis pas trop remonté après l'école aujourd'hui, je passerai tous ses énormes défauts de conception (pas de salle pour les partiels, on fait ça dans le hall sur des planches avec tréteaux...) et surtout d'organisation (on n'a toujours pas d'adresse email ni de possibilité de se connecter aux ordinateurs de façon correcte, cours marqués dans l'emploi du temps mais qui sautent tout le temps) et sur le fait que pas mal de cours sont inintéressants au possible pour vous présenter quelque-chose d'assez "énorme".
Le second M du nom de l'école, en plus d'avoir permis la création du "Meuh Meuh" symbole de l'école (^^), est également là pour signifier qu'une des particularités de notre établissement est qu'ils s'intéresse d'assez prêt aux "Microtechniques". Autrement dit, toute pièce dont l'échelle est celle du millimètre, voire plutôt du micromètre (un millimètre divisé par 1000), et aux moyens existants pour les fabriquer. Ainsi, l'école possède des machines très imposantes et excessivement chères (de 300 000€ à 500 000€...) qui permettent de réaliser des engrenages minuscules, de tailler de la matière à l'aide d'un fil-électrode ou même de percer un cheveu sans le casser et j'en passe et des meilleures. Nous "utilisons" ces machines lors des TP (Travaux Pratiques) de Microfabrication. La dernière fois, nous avons créé la lettre µ ci-desus, logo de l'école et utilisée pour signifier "micro" dans les unités internationales. Comme le laisse voir le quadrillage (un carreau = 8mm*8mm), elle n'est pas vraiment grande (et on peut arriver à d'autres choses bien plus petites avec le moulage de plastique par exemple)! On a d'abord découpé à l'aide d'une électrode se présentant comme un fil (en gros, un fil à couper le beurre qui ferait "exploser" la matière autour de lui) la forme du µ dans une plaque de métal, puis on a gravé "ENSMM" à l'aide d'une fraise extrêmement précise (c'est celle qui peut trouer un cheveu!) et "2008" au laser. Je m'excuse, on voit assez mal tout ça sur la photo car mon appareil refusait obstinément de mettre au point sur le µ et j'ai du lui faire croire que c'était plus gros pour avoir quelque-chose d'un peu net. En plus mon "2008" est un peu cramé car le laser fonctionnait à pleine puissance. Au final, ce petit bout de métal vaut une trentaine d'euros. Et oui, entre la "machine à découper" qui consomme une quantité assez impressionnante de fil, la fraise dont l'outil n'a une durée de vie que de quinze minutes et la machine à graver au laser, il est passé par des engins d'une complexité technique ahurissante dont le coût d'opération est assez élevé, sans parler du coût d'achat des machines et des matières premières! En tous les cas, le niveau de complexité de ces engins est extrêmement impressionnant (et qui prennent pas mal de place pour faire des pièces minuscules) et révèle que le cerveau humain est capable de merveilles d'ingénierie. 

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