Le train est mort...

Vive le bus!
...




Arrivé à son terminus en gare de Bessèges, l'X73803, habillé des jolies couleurs de Languedoc-Roussilon, va repartir vers Alès au train 878907. Un mois plus tard, Alès-Bessèges sombrait dans l'oubli...


En juin dernier, j'organisais en catastrophe un petit week-end en Ardèche et dans le Gard pour aller faire un tour sur la ligne Alès-Bessèges. J'avais appris que les circulations ferroviaires risquaient d'y être interrompues dès la semaine suivante.
Après une plongée dans les horaires, nous avons pu prendre place à bord d'un TER pour Bessèges, terminus de la dernière branche encore en service du réseau qui rayonnait autour d'Alès. C'est sous une grisaille de circonstance que notre petit autorail a effectué le parcours, à la vitesse record de 30 km/h. 
Antédiluvienne et terriblement fatiguée, l'infrastructure ne permettait pas de faire mieux qu'un temps de trajet de 1h03 pour environ... 31km. Autant vous dire que les bus filaient déjà bien plus vite que nos TER ferroviaires, avec des relations effectuées en 40 ou 45 minutes.
C'est finalement un mois plus tard, le 11 juillet à priori, qu'Alès - Bessèges a vu passer son dernier train de voyageurs régulier. Une fermeture qui serait "provisoire", en attendant des jours meilleurs au niveau des finances. Rappelons que sur Pau - Canfranc, les autocars qui relient Oloron (au départ, plus exactement Bedous) à l'Espagne sont un service "provisoire" depuis 1970...
Je n'y crois guère, mais j'espère que cette très belle petite ligne verra de nouveau passer des trains d'ici quelques années. Je sais bien qu'en ces temps de disette budgétaire, il faut bien faire des choix dans ce qu'on maintient de notre réseau ferré national. Mais il n'empêche, une ligne qui ferme, je trouverai toujours ça triste...

Commentaires

mca a dit…
Le train a l'air flambant neuf.... dommage que les rails ne soient pas dans le même état... Je compatis à ta tristesse...
ArmandTchou a dit…
Effectivement, c'est symptomatique de beaucoup de petites lignes TER françaises. Des autorails récents, aptes à 140 ou 160 km/h, mais qui se traînent à 30 ou 40 à l'heure à cause de l'état de l'infrastructure.
Globalement, le matériel TER est récent en France, de gros efforts ont été faits de ce côté d'autant que dans ce domaine ce sont les régions qui mettent la main à la poche. Politiquement, c'est aussi la première chose que les usagers voient, investir dans l'infrastructure est moins "visible".
En ce qui concerne cet autorail précis, à priori il est entré en service en avril 2004.

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